Le blog dAdrien

L'avantage des confinements et du couvre-feu, c'est qu'on a tous eu le temps de poncer les différentes plateformes de streaming, de Netflix à Amazon en passant par Disney+ (dont les deux saisons de Mandalorian ont coincidé avec les deux confinements du coup j'ai à la fois hâte et pas trop de voir la saison 3)
Mais si Disney+ semble faire parti intégrante de ce paysage alors qu'elle a moins d'un an, il y a une autre plateforme de streaming qui passe plus inaperçu, en parti à cause de son manque de contenu flagrant et ce toujours aujourd'hui alors qu'elle est sortie avant et il s'agit de AppleTV+.

Lancé en Novembre 2019, AppleTV+ veut proposer principalement des contenus originaux, n'ayant pas le luxe d'avoir un catalogue depuis longtemps établi comme Netflix, ou Disney+ et ses 80 ans de programmes originaux.
Aussi, ajouté à des projets ralentis par la pandémie, cela donne un catalogue très maigre et qui peine à s'étoffer.

Contrairement à Netflix qui proposait au début un mois gratuit et qui ne propose même plus de période d'essai aujourd'hui, Apple décident quant à eux d'offrir une semaine gratuite avant de passer à l'abonnement qui coute 4€99, ce qui en fait la plateforme la moins chère de marché.

Cette semaine d'essai gratuite est-elle donc suffisante pour profiter pleinement de la plateforme avant l'ajout de plus de contenu ?

Vous n'aurez clairement pas le temps de tout voir en une semaine, sauf binge watching extrême, mais vous aurez largement le temps de faire le tour des principaux programmes originaux qui se battent en duel dans un catalogue qui fait peine à voir.
Aussi, pour vous donner un avis sur le contenu et vous aiguiller quant au fait de vous abonner ou non, voici ce que j'ai eu le temps de voir et ce que ça vaut, du moins bon au meilleur :

Lorsque Laura a des doutes sur la fidélité de son mari, son père, Félix, décide de mener son enquête et embarque sa fille avec lui pour découvrir la vérité.

17 ans après Lost in Translation, Sofia Coppola remet en scène Bill Murray, accompagné ici de Rachida Jones (vu dans The Office) dans ce qui se veut être une comédie dramatique qui ne parvient malheureusement jamais vraiment à décoller.

La réalisatrice se repose quand même beaucoup sur Bill Murray, mais même lui n'a pas le loisir d'exprimer pleinement tout son talent, et le film prend alors des allures de téléfilm du dimanche. Une aventure Père/Fille dont l'idée pouvait amener de bons moments de comédie mais qui reste beaucoup trop légère.

Pas foncièrement mauvais, mais pas particulièrement bon non plus, un film à regarder si vous avez fini votre liste ou que vous aimez suffisamment Bill Murray pour regarder tous ses films, mêmes les plus passables.

Note finale : 5/10

Vous pourriez aimer si vous avez aimé : Lost in Translation / Rock the Kasbah

En pleine seconde guerre mondiale, un convoi maritime se fait encerclé par des sous-marins allemands et le commandant Ernest Krause va devoir tout faire pour rester en vie et assurer la sécurité de son convoi.

Avec sa durée de 1h30 Greyhound ne perd pas de temps et nous met directement dans le bain en nous tenant en haleine dès la première seconde et ce jusqu'à la fin sans aucun répit.

Le film va à l'essentiel dès le départ pour se finir un peu prématurément et un peu trop brusquement à mon goût.

D'un côté il n'a pas la prétention d'offrir autre chose qu'une bataille navale pleine de suspense et sans fioritures, ce qui est plutôt réussi. Ça peut également justifier cette fin rapide, aussi expédiée que l'est le début du film.

D'un autre côté on nous montre au tout début le protagoniste qui va partir en mer et sa femme, sans doute dans le but de se faire un peu de soucis pour lui et en espérant qu'il rentre à bon port, mais la scène est tellement expédiée comme tout le reste qu'on a absolument aucune empathie pour cette relation qui nous sort de la tête aussitôt que l'on passe à autre chose. Un rappel est fait pendant le film et également à la fin, mais quitte à aller droit au but dans tout ce qu'il entreprend, autant ne pas y inclure une relation qui ne sera pas développée et dont on sera dépourvu de tout intérêt envers elle.

Ca n'est qu'un détail, mais c'est d'autant plus frustrant que ce film nous laisse sur notre faim et qu'il est dommage de voir des pistes d'intrigues qui ne seront pas exploitées au delà du stricte minimum, et c'est bien un euphémisme.

Mais après tout, comme je l'ai dit, le film va à l'essentiel et on ne pourra pas lui reprocher ça.

Tout le coeur du long-métrage fonctionne très bien et il est dommage de ne pas y avoir eu droit au cinéma car il s'y serait particulièrement bien prêté, de par ses paysages et surtout en nous isolant dans ce bateau avec cette équipe qui se retrouve en mauvaise posture.

On regrettera aussi un jargon trop technique, qui doit sûrement renforcer l'impression de réalité et d'authenticité, mais c'était tout de même un poil trop, au point de parfois légèrement décrocher des dialogues car on sait que de toute manière on y comprendra rien.

Sauf si vous êtes dans ce milieu, les personnages pourraient dire absolument n'importe quoi qu'on s'en rendrait pas plus compte, entre termes marin et chiffres à gogo.

Ce n'est pas forcément un défaut car je préfère un film qui sait ce qu'il dit et de quoi il parle mais on peut quand même facilement s'y perdre.

A vouloir faire trop "rapide et efficace" le film manque un peu de fond et c'est bien dommage car la forme est tout à fait correcte.

Un film réussit dans ce qu'il propose, donc, mais qui aurait mérité d'en proposer un peu plus.

Note finale : 6/10

Vous pourriez aimer si vous avez aimé : Le chant du loup / 1917

Tiré d'une histoire vraie, le film raconte le parcours de deux afro-americains qui décident de s'associer afin de percer dans l'immobilier et la finance, dans une Amérique des années 60 où la racisme bat toujours son plein.

C'est toujours difficile de parler d'un film basé sur des faits réels car du moment que c'est bien fait je trove qu'il n'y a généralement pas grand chose à rajouter. A part des films comme VICE qui se démarquent par leur réalisation, ce genre de film n'a d'autre ambition que de raconter une histoire vraie et notre appréciation dépendra de notre interêt quant à celle-ci. Pour ma part j'ai accroché et bien aimé, et si l'immobilier et la finance ne sont pas des sujets qui me sont familiers, cela ne m'a pas empêché de suivre contrairement à Greyhound par exemple qui pouvait parfois me perdre dans son jargon trop technique.

Une histoire intéréssante qui méritait d'être racontée, symptomatique d'une époque qu'on aimerait révolue et que je conseille donc. (Le film, pas l'époque)

Note finale : 7/10

Vous pourriez aimer si vous avez aimé : Le fondateur / Green Book

Une équipe de football britannique engage un entraineur américain qui n'a aucune expérience ni avec le football, ni avec l'angleterre.

C'est pour cette série que j'ai pris l'essai gratuit d'une semaine puisqu'elle est signée Bill Lawrence, autrement dit le Papa de [Scrubs] ! Partagée sur les réseaux sociaux de ce dernier et ceux de Zach Braff (qui y réalise le deuxième épisode), il n'y avait bien qu'eux pour me faire intéresser à une série qui parle de foot.

Sans être aussi drôle que [Scrubs] (comment l'être ?) la série arrive à nous attacher au personnage principal très rapidement, un personnage profondémment gentil, qui ne fait et qui ne voit que le bien autour de lui, quitte à être un peu crédule et niais, aveuglé par sa bonté et sa foi en l'humain.

Ted Lasso va très vite s'attacher aux personnages afin de dépeindre leurs relations ce qui est quitte ou double. Si vous n'accrochez pas aux personnages, vous vous désintéresserez complètement de la série.

Mais là où c'est réussi, c'est qu'en à peine quelques épisodes, je me suis attaché à ces différents personnages que je venais juste de rencontrer. Tous sont touchants à leur manière, voyant leur vie évoluer à l'arrivée de l'entraineur.

Au final, le côté un peu niais de ce dernier se retrouve parfois dans la série, et on peut y trouver des moments qui peuvent sembler un peu gnagnan, mais tant de positivté est instauré que ça fait juste du bien de voir une série qui devient un rendez-vous où l'on sait que l'on va passer un bon moment.
Mention spéciale à Jason Sudeikis évidemment, car il sublime ce rôle sur mesure, et donne à lui seul ce ton feel good et l'envie de revenir après chaque épisode.

La série fera plus sourire que rire, adoptant un ton plus léger, avec malgré tout quelques répliques qui font mouche.

En ce qui conerne le foot, vous vous doutez que si j'ai apprécié c'est que c'est accessible pour tous, et comme beaucoup de films sur le sport, ce n'est pas tant celui-ci qui nous intéresse mais ce qui s'y passe. On ne regarde pas [Scrubs ] pour la médecine. Enfin on peut, tout comme on peut regarder Karaté Kid pour le Karaté ou Les petits champions pour le Hockey (Big Up Mehdi) mais ce n'est finalement qu'un pretexte pour l'histoire et ce n'est pas ce qui nous empêchera d'apprécier quand bien même (Big Up²) on se fiche du sport en question.

Une série légère donc, qui fonctionne très bien pour moi et qui se regarde assez facilement du à son format de 10x30 minutes, une durée parfaite pour ce genre d'épisode.

Note finale : 7/10

Vous pourriez aimer si vous avez aimé : Scrubs / Cougar Town

En plein mouvement #MeToo, cette série suit les coulisses d'une matinale après que le présentateur phare ait viré suites à des accusations d'harcelement sexuel.

Une fois Ted Lasso finie je me suis alors lancé dans cette série dont je n'avais jamais entendu parler malgré son casting de qualité : Jennifer Aniston, Steve Carrel et Reese Witherspoon.

On suit donc les coulisses d'une émission qui vient de se prendre le mouvement #MeToo dans la gueule et qui essaye de faire face. Pas facile d'aborder un sujet aussi récent et sensible que celui-ci mais force est de constater que The Morning Show est toujours juste, jamais maladroit, questionne et montre les différentes facettes d'une émission où les protagonistes se retrouvent perdu entre leur amitié avec le présentateur et la nouvelle qui vient d'éclater. 

Une tension se dessine entre le personnage de Jennifer Aniston, co-présentatrice historique et celui de Reese Witherspoon, nouvelle venue assoifée de vérité et de justice,  deux écoles au sein d'un même programme qui menace d'imploser.

Une très bonne série dont une saison 2 est déjà prévue, et dont le tournage a été mis en pause pour réécrire le scénario en vue de la pandémie actuelle, ce qui devrait donner de nouveau quelque chose d'actuel et de pertinent.

Note finale : 8/10

Une seule semaine pour regarer deux séries et 3 films et déjà l'impression d'avoir fait le tour des 3/4 du catalogue. J'ai loupé quelques séries qui m'intéressaient potentiellement comme Defending Jacob avec Chris Evans ou même Servant, la série produite par M. Night Shyamalan dont je découvre l'existence en écrivant cet article car je ne me souviens pas l'avoir vu à l'époque, mais si une semaine n'est pas suffisante pour tout voir, un mois ou deux le seront largement.

Ayant profité de l'offre d'essai lors du deuxième confinement, d'autres programmes sont venu depuis s'ajouter (mais assez peu malgré tout) et je suppose qu'il sera de plus en plus rentable de s'abonner au fil du temps.

AppleTV+ mérite donc qu'on y jette un oeil pour profiter de quelques bons programmes, mais face à Netflix ou Amazon dont vous n'aurez jamais fait le tour même en étant abonné toute l'année, ici il sera plus intéressant de profiter de la semaine d'essai gratuite, ou tout au plus de vous abonner pour quelques mois en attendant un vrai contenu. Le service n'est pas très cher mais ne justifie pour l'instant pas un abonnement à la plateforme qui reste pour le moment très pauvre.